PLATS CUISINÉS – LE GROUPE BIGARD - CONTROVERSES

INCIDENT EN COMMISSION DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES 

Le 14 septembre 2017, Maxence Bigard, cadre de la société et fils du PDG Jean-Paul Bigard, refuse de répondre aux députés de l'Assemblée Nationale lors d'une audition. Invité à participer à une audience devant la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée Nationale, dans le cadre des états généraux de l'alimentation, l'absence de réaction et le mutisme de Maxence Bigard soulève un tollé chez les députés. Lorsque la discussion aborde les problèmes du mal-être des salariés, des pratiques et de la rentabilité de la filière viande en France, le député de la Somme, François Ruffin cite un rapport remis au Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (C.H.S.C.T) de la société, qui met en cause le comportement du management du groupe à l'égard des salariés de l'usine Bigard d'Ailly-sur-Somme, sans pour autant obtenir de réponse de la part de Maxence Bigard. Même refus de répondre, lorsqu’est pointée l'absence de dépôt de comptes annuels auprès du tribunal de commerce (obligation légale) de la part du groupe Bigard. Dominique Potier, du Parti socialiste, et Richard Ramos, du MoDem, témoignent également de leur agacement à propos des non-réponses du fils du président du groupe Bigard.

NON-PUBLICATION DES COMPTES 

Alors qu'il aurait, selon le syndicat Force Ouvrière, perçu 32 millions d’euros d’aides de l’État en crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (C.I.C.E.) et en allègements sur les bas salaires en 2014 ainsi que 26 millions d’euros en 2015, et bien que la Loi Sapin 2 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique l'y oblige, le groupe Bigard refuse, entre 2013 et 2019, de publier ses comptes. Constatant que ni les parlementaires, ni le ministre de l’Agriculture ne réussissent à contraindre le groupe à se conformer à la loi, l'association L214, la journaliste Inès Léraud, le lanceur d'alerte Pierre Hinard et l'association Lanceur d'alertes, dénonçant « une opacité financière », assignent le groupe et ses marques Charal et Socopa en justice.
 
Le 4 septembre, alors qu'il est convoqué le lendemain au Tribunal de commerce de Quimper pour l'action en justice concernant les comptes des sociétés du Groupe Bigard, le 10 septembre au tribunal de commerce d'Angers pour la société Charal et le 25 septembre au tribunal de commerce de Créteil pour la société Financière Bigard, le groupe décide, sous la pression, de publier en partie ses éléments comptables sur Infogreffe pour la période de 2014 à 2017.

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